Alain TRAUTMAN (P98) : dirigeant de la marque ALELOR, moutarde fine, région grand Est.

Alain TRAUTMAN (P98) : dirigeant de la marque ALELOR, moutarde fine, région grand Est.


Quel a été ton parcours depuis ton diplôme de l’ESC Compiègne ?

J’ai d’abord effectué mon Service National au Bureau du Service National (BSN) de Nancy de février à novembre 1998. J’ai ensuite intégré PricewaterhouseCoopers à Mulhouse, puis comme manager à Metz et enfin Karlsruhe en Allemagne où j’étais spécialisé dans l’audit des sociétés franco-allemandes jusqu’en 2007.

Aujourd’hui, quelle est ton activité ?

En 2007, au lieu de continuer ma carrière chez PricewaterhouseCoopers, je décide de reprendre la PME familiale RAIFALSA (Raifort d’Alsace) acquise en 1998 et qui avait racheté la marque de moutarde alsacienne et lorraine ALELOR en 2006. J’opère alors une restructuration de l’ensemble, tant sur les produits que les marques pour aboutir à la marque Chapeau ALELOR qui regroupe toutes les activités de la société et qui est désormais spécialisée dans l’univers du condiment : moutarde, raifort, pickels, etc. Nous sommes ainsi passés d’un CA de 2,8 millions à 6 millions en 2022.

En plus de notre croissance interne, nous continuons à nous développer grâce à de la croissance externe : en 2015 nous avons notamment racheté la société corrézienne « Domaines des terres rouges » spécialisée dans les moutardes, huiles et vinaigres premiums vendus exclusivement en épiceries fines. Nous sommes ainsi passé pour cette gamme d’un CA de 700 k€ lors du rachat à 1,5 million € à ce jour.

Nous avons été récompensés par le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) remis par le Ministre des PME en 2020 et par le label PME+ en 2021 qui consacre notre démarche RSE.

Explique-nous pourquoi nous te mettons à la une ?

ALELOR est depuis quelques mois sous les projecteurs médiatiques car il existe une très forte tension sur le marché mondial de la moutarde et nous faisons partie des rares à pouvoir encore en fournir.

Cette tension s’explique par plusieurs facteurs :

  • D’abord parce que le Canada, qui représente 80% de la production mondiale de graines de moutardes, a connu des conditions climatiques désastreuses en 2021 ce qui a réduit de 50% ses récoltes.
  • Ensuite parce que la Russie et l’Ukraine qui produisent 15% des graines de moutardes dans le monde sont sous « embargo » depuis le 24 février dernier.
  • Enfin, conséquence logique des 2 premiers points, parce que Unilever, qui distribue les marques Amora ou encore Maille, a été contraint de mettre à l’arrêt toutes ses usines dans le monde dès le 15 mars 2022 ce qui a bien entendu déstabilisé le marché.

ALELOR a contribué depuis des années à réinstaurer la production de graines de moutardes en Alsace ce qui nous permet de doubler notre production et de continuer à distribuer de la moutarde. Nous attirons ainsi l’intérêt des médias et surtout des industriels et de la grande distribution.

Quel message souhaites-tu adresser aux anciens de notre Ecole ?

Je souhaite par cette newsletter ou d’autres types d’échanges en apprendre plus sur le parcours de chacun afin de voir ce que chacun a fait après son diplôme. C’est toujours très inspirant car on apprend généralement beaucoup des autres.

Et puis un message pour les étudiants actuels de l’Ecole : que faire stratégiquement dans mon cas ? Comment rester au sommet et faire en sorte que cette embellie ne soit pas un simple feu de paille ? Je suis preneur d’une étude de cas pour savoir comment pérenniser la situation actuellement favorable !

 

Découvrir l'entreprise ALELOR: La France qui bouge sur BFMtv

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Echange téléphonique sur la société ALELOR  après 6mn11s de discussion entre les participants de cette émission les GG sur RMC

 

 

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